L’ex-étoilé n’a pas encore gagné l’affaire contrairement à ce qui a été dit. Le club cairote a devant lui le recours devant la Fifa et puis le TAS comme ultime instance.
Hamdi Negguez est de ces joueurs qui a vite « explosé » son talent en 2015 à l’Etoile sous la direction de Benzarti. Une saison exceptionnelle pour cet arrière droit à la morphologie atypique pour ce poste (très grand pour faire le latéral !). Mais depuis, et après ce titre en 2016, le joueur a fléchi ( l’effet Benzarti !), mais même après le départ de cet entraîneur, Negguez est resté bloqué. Ce n’est plus le même tempo, la même facilité sur le côté droit. Les raisons sont multiples : fléchissement physique et, surtout, question d’attitude. Le joueur ne vit pas bien dans les vestiaires de l’Etoile. Il cherche toujours à négocier argent et, en même temps, il se fait des ennemis dans son club. Après deux saisons très moyennes, il se fait pousser à la sortie (encore les problèmes d’argent et un entourage qui le menait à un bras de fer avec ses dirigeants). L’Etoile n’en veut plus sportivement et humainement. Passer à Ezzamalek était la chance de sa vie. Mais encore une fois, il ne brille pas.
Quelques matches intéressants et puis une baisse fulgurante d’effort et d’efficacité.Et le joueur termine sa carrière, courte, à Ezzamalek par un nouveau litige. Il rompt unilatéralement son contrat pour salaires impayés, selon lui, et saisit la Fifa. Entretemps, il débarque dans un club pas connu en Lituanie. Ce n’est pas là non plus une réussite sportive. Il reste un bon joueur, mais toutes ses décisions sportives lui ont valu de perdre beaucoup de temps. Ce qu’il a passé dans les litiges est plus important de ce qu’il a joué ces deux dernières saisons.
Ezzamalek réagit
Le président du club d’Ezzamalek, le fameux Mortada Mansour , n’est pas resté silencieux. Il a , comme d’habitude, été dans tous ses états et a qualifié Negguez de joueur « fugitif ». Le club cairote va intenter un recours contre la décision de la chambre de résolutions des litiges (CRL) de la Fifa.
C’est, probablement, la commission de discipline qui va statuer sur ce dossier compliqué où les deux parties disent avoir respecté leurs obligations contractuelles.
Et puis , il y a le TAS qui va statuer en dernier recours. Le montant infligé à Ezzamalek (1 250 000 dollars) et l’interdiction de recrutement de trois périodes sont en instance jusqu’à ce que le recours soit intenté ; on a une longue bataille juridique et en ces temps de Covid-19, ce n’est pas garanti que les délais vont être courts.
Encore une fois, Negguez aurait pu gérer autrement sa carrière. Il a du talent, mais il l’a dilapidé peu à peu dans des mauvais choix. Tôt encore de triompher pour notre joueur qu’on aurait aimé voir jubiler dans les stades.